jeudi 29 juin 2017

Quitoque : test sur 3 semaines




Vous en avez peut-être déjà entendu parler parce que le concept Quitoque a du succès récemment sur la toile : il s'agit de paniers de denrées livrés chez vous chaque semaine partout en France. 

La différence majeure avec les autres paniers est que cette fois un livret de recettes vous est livré, vous guidant pas à pas sur l'utilisation de ce dit panier. Tout ce qui nous parvient donc est quantifié par rapport à ce livret ; nulle crainte à voir les ingrédients se gâter si vous ne trouvez pas d'idée pour les utiliser. Quitoque s'engage également à fournir des ingrédients de qualité, de saison, si possible bio et français, à ces clients (là je ne fais que répéter ce qu'il y a marqué sur leur site).

J'ai découvert moi-même le concept sur le blog de Clotilde Chocolate & Zucchini qui en était ravie. Intriguée, j'ai décidé de tester ces paniers il y a quelques semaines et je vais donc vous livrer mon avis à ce sujet. 


Je tiens tout d'abord à dire que je suis dans l'ensemble satisfaite de ce qui était proposé, tant en ce qui concerne la qualité des ingrédients que l'originalité et la saveur des recettes proposées

Ingrédients pour le wok au maquereau fumé et sauce teriyaki maison :






J'ai surtout deux points à reprocher, qui pour moi ont été quelque peu gênants, et le premier est de taille : à l'origine, je ne voulais tester que pour une semaine, et je me suis retrouvée sans le savoir à payer pour 3 semaines, donc le triple de ce que je voulais. En effet, attention si vous commandez un panier car en réalité vous souscrivez à un abonnement à durée illimitée. Si vous n'envoyez pas de courriel précisant que vous voulez vous désengager, les paniers continueront à être envoyés chaque semaine et le prix prélevé au fur et à mesure. Sachant qu'en raison de leurs fournisseurs, on ne peut annuler un panier que 10 jours à l'avance, lorsque je me suis rendue compte la veille du deuxième panier que cela continuait, il était déjà trop tard pour décommander celui-ci ainsi que le suivant. Le panier couple coûtant 57 euros, je n'étais pas forcément ravie de tripler le montant !
Bien évidemment, c'est de ma faute mais j'estime que leur site internet n'est pas fortiche question communication pour que je me retrouve dans cette situation et que cela devrait être précisé plus clairement.

Le second point noir, en ce qui me concerne, était les fruits. J'avais commandé le panier de fruits de saison à 9,50 euros pour la semaine en plus du panier couple. Fin mai, j'ai eu droit comme fruits de saison à des kiwis (!), des pomelos, des fruits de la passion, des pommes et des bananes !!! Alors oui, après vérification, la saison des kiwis se termine en mai, les pommes c'est toute l'année etc. mais ce n'est pas vraiment le genre de fruits que l'on a en tête lorsqu'on commande fin mai-début juin ! Et aucun ne venait de France, pas même les pommes. Je déconseille donc vraiment le panier de fruits qui est en complète contradiction avec les valeurs affichées et qui n'est pas à la hauteur des autres paniers.

Hormis cela, les quantités sont bien étudiées et copieuses, les recettes faciles et bien expliquées. En voici quelques exemples :


 Et pour terminer quelques réalisations :




 - Article non sponsorisé -

jeudi 22 juin 2017

Veau à la parmesane




Oui, je sais. Il fait chaud et vous ne rêvez que de glaçons au yuzu, de mojito revisités et de granités à la fraise. 
Oui, je sais, la viande panée n'est pas le plat le plus sexy auquel vous vous attendiez. 
Mais il faut bien se nourrir, aussi ! Il ne sera pas dit que je me contenterai de glaçons même dans les pires canicules.
Et ce plat, croyez-le ou non, m'évoque irrésistiblement l'été (ok, pas la panure) : la sauce tomate, le basilic, la mozzarella. 
Ou serait-ce l'Italie ? Quoi qu'il en soit, si vous avez le courage de vous tenir près des fourneaux, je vous le conseille amplement.


Ingrédients (pour 4 personnes) :
- basilic frais
- 3 gousses d'ail
- 3 filets d'anchois
- un demi-piment rouge frais
- 2 boîtes de 400 g de tomates concassées
- 200 g de chapelure 
- thym frais 
- une poignée de parmesan fraîchement râpé
- 1 citron
- 150 g de farine
- 2 gros oeufs
- 4 escalopes de veau aplaties (environ 2 cm d'épaisseur)
- 1 boule de 200 g de mozzarella de bufflonne 

Préchauffer le four à 200°C. 

Mettre l'ail finement coupé et les anchois dans une casserole à feu moyen avec un filet d'huile d'olive. Faire cuire quelques minutes. Piquer le piment plusieurs fois et l'ajouter dans la casserole. Laisser revenir une bonne minute avant d'ajouter les tomates en boîte. Porter à ébullition, baisser le feu et laisser mijoter 20 min. Assaisonner en sel, poivre et basilic.

Mélanger la chapelure dans un bol avec les feuilles de thym et le parmesan. Râper finement les zestes de citron dans la chapelure, mélanger à nouveau puis poser trois assiettes devant soi : mettre la farine dans l'une d'elles, la saler, la poivrer ; verser les oeufs dans la deuxième et la chapelure aux herbes dans la troisième. Plonger chaque escalope respectivement dans la farine, l'oeuf et la chapelure. Bien enrober de chapelure les escalopes.

Faire chauffer une grande poêle antiadhésive à feu moyen et ajouter un bon filet d'huile d'olive. Quand c'est bien chaud, ajouter les escalopes 2 par 2. Les faire cuire quelques minutes de chaque côté jusqu'à ce qu'elles soient légèrement dorées puis les transférer dans une assiette. 

Dans un plat à four (environ 30x20 cm) étaler la sauce tomate. Poser les escalopes par-dessus, côte à côte. Déchirer la mozzarella en morceaux. 
Faire dore 20 min au four jusqu'à ce que cela fasse des bulles.
Parsemer le reste du basilic dessus et servir sans plus attendre.

J'aime accompagner ce plat de polenta ou de riz.
Bon appétit ! 

samedi 17 juin 2017

Salade poulet orge amande




Je ne sais pas pour vous mais en ce qui me concerne, à l'heure où tout le monde commence à se sentir en vacances grâce aux chaleurs estivales, je suis débordée et ne vois pas le temps filer !

Dans ces cas-là, j'ai peu le temps de cuisiner et je me réfugie alors dans le même type de schéma qui se déroule inéluctablement ainsi :
comme 
1) je n'ai pas pris le temps d'organiser les repas, 
2) je n'ai pas fait les courses car 
        a) je n'avais pas de liste des courses (voir supra) et 
        b) j'abhorre les supermarchés qui sont des lieux de torture mentale 
3) je me retrouve donc le soir venu paniquée (oui, le mot est dit, une miss Bouillons qui n'a pas la perspective d'un bon repas est une miss paniquée !) et donc 
4) on finit au restau le plus proche ou alors on n'a plus d'argent et j'improvise dans l'urgence avec ce qu'il me reste.
 
 La recette ci-dessous est donc, vous l'aurez compris, le résultat de l'improvisation avec les ingrédients qu'il me restait dans le frigo. Pour une fois, la panique a donné du bon et cette improvisation a beaucoup plu à mister Ratatouille et à moi-même.
Si vous n'avez pas, comme moi, de purée d'amandes blanches qui traîne au frigo depuis un an, ce qui est plus que concevable, vous pouvez le remplacer par du tahini (pâte de sésame) ou encore du beurre de cacahuète sans morceaux.

Bon appétit !

Ingrédients (pour 3 personnes) :
- 250 g d'orge perlé
- une petite botte de menthe
- une petite botte de coriandre
- 2 poivrons en bocal
- un demi-citron
- 2 c à café de purée d'amandes blanches 
- 1 beau filet de poulet bio
- de l'huile d'olive vierge extra de bonne qualité

Commencer par faire dorer dans un filet d'huile d'olive et de beurre (le mélange des deux empêche le beurre de brûler même à haute température) le filet de poulet. Une fois qu'il est bien doré, couper la moitié en tout petits morceaux et l'autre moitié en cubes. Saler et poivrer. Réserver.

Faire cuire l'orge dans de l'eau bouillante salée comme indiqué sur le paquet puis bien l'égoutter en le laissant quelques minutes de côté, histoire de laisser évaporer toute l'humidité et de le faire refroidir.

Verser l'orge dans un saladier et le poivrer. Ajouter le poulet par-dessus. Découper les poivrons en fines tranches puis en petits morceaux et les verser dans le saladier. Ciseler les herbes dans le saladier. 

Pour terminer, ajouter la purée d'amandes, un trait d'huile d'olive vierge extra, le jus du citron. Bien mélanger et rectifier en sel et poivre l'assaisonnement.

C'est prêt ! 
Vous pouvez servir cette salade seule ou en accompagnement d'un gaspacho par exemple. 

 

samedi 10 juin 2017

Ma bibliothèque culinaire #6 Petit recueil de la gastronomie alsacienne




Comme je vous en ai déjà parlé, j'ai reçu il y a peu le Petit recueil de la gastronomie alsacienne en deux tomes
Comme vous le voyez sur les photos, ces livres ne datent pas d'hier et paraissent tendrement désuets. Ils sont datés respectivement de 1977 et de 1980 et s'adressent, je cite, "aux bonnes mères de famille qui prennent elles-mêmes le soin de leur ménage" (sic !).

Chaque tome est écrit par une auteure différente, Marguerite Doerflinger pour le tome 1 et Jeanne Hertzog pour le tome 2 ; quant aux recettes proposées, elles sont très lisibles, claires et on sent à la manière dont c'est tourné que ce sont des plats qui ont été testés, retestés et cuisinés de manière régulière par les deux femmes. 

Il faut juste adapter quelques petits détails, car tout n'est pas forcément minuté pour les préparations ni détaillé lorsque c'est considéré comme simple. C'est ainsi qu'on sent qu'il s'adresse tout de même à des cuisinières (au revoir les gars, voir plus haut) aguerries mais sans avoir les mêmes gadgets de précision qu'aujourd'hui.
Exemples : faites revenir les oignons émincés dans le beurre (euh... feu vif ? quelle quantité de beurre ? combien de temps ?), mettez le four sur très chaud (euh... mais comment ça, très chaud ? je mets sur 200, 210°C, moi ?!).

L'amour pour leur région rayonne littéralement et c'est le premier livre de cuisine que je feuillette où l'on ajoute des cartes des meilleures auberges du coin (plus vraiment au goût du jour, vous vous en doutez !), les listes des fêtes de chaque village liées à la nourriture. Sachez donc que c'est la fête du marcassin à Hattstatt mi-juin, celle de la friture à Illhaeusern le même mois, celle de la planchette paysanne à Plobsheim fin septembre etc.

La route du vin ; la route des fermes-auberges et du fromage de Munster ; les fêtes gastronomiques régionales

Ne ratez pas la carpe frite !

Comme l'auteure diffère d'un tome à l'autre, il y a une ou deux mêmes recettes qui sont présentes dans les deux tomes avec des variantes mais sinon les deux se complètent très bien et font le tour le plus complet que j'aie pu trouvé jusqu'à présent sur la cuisine alsacienne. Tout y est.
Pour le moment, j'ai testé uniquement le tome 1, qui me parle beaucoup plus que le tome 2. Je pense que c'est parce qu'il y a bien plus de recettes sucrées dans le tome 2 mais aussi parce qu'il y a beaucoup plus de parlotte autour des recettes dans le premier tome. Et j'aime la parlotte dans les livres de cuisine.



En effet, de nombreuses recettes mentionnent le contexte, l'origine ou précisent même dans quelle sous-région d'Alsace on déguste ce plat et comment.
Voyez plutôt pour un plat aussi simple que les pommes de terre aux oignons et au lard (oui oui je vous ai pris un mets bien typique, il manque plus que la choucroute !) : "Ce plat unique se mangeait dans les marcairies de la vallée de Munster et devait cuire lentement dans une cocotte enfouie sous les cendres du foyer ; les "Roïgebrageldi" constituaient également le repas principal des bûcherons et des charbonniers de nos forêts. Aujourd'hui on peut les déguster dans toutes les fermes-auberges des crêtes vosgiennes".


Côté photo, il ne faut pas s'attendre à grand-chose : les photos culinaires des années 70 ont très mal vieilli pour notre regard contemporain. Je pense honnêtement qu'au lieu de mettre des photos couleur dernier cri absolument hideuses du genre cadavres d'animaux sur planches à découper avec du persil dans le bec, ils auraient pu s'en tenir aux dessins, comme ce petit lapin ci-dessus. Je vous ai donc épargné ce que l'on considère aujourd'hui comme des sommets de mauvais goût et vous ai sélectionné le top du top de la photo gastronomique de cette époque.

 



Bref, je pense que dans les prochains temps, vous allez encore voir quelques recettes tirées de ces livres car j'ai hâte d'en tester un maximum et je pense, au vu de la première recette testée, que je ne serai pas déçue et vous non plus ! 

 

dimanche 4 juin 2017

Tarte alsacienne à l'oignon et au lard




Voici une recette que je n'avais pas prévu à l'origine de publier sur le blog : ce n'est qu'en la goûtant que je me suis dit qu'il fallait absolument que je la partage car j'étais vraiment éblouie ! Ce sont parfois les plats qui paraissent les plus simples qui peuvent nous apporter de vraies émotions. 
  
J'ai eu la chance il y a quelques semaines de recevoir un livre de recettes de cuisine alsacienne de la part du meilleur cuistot de notre famille, mon beau-frère par alliance (les grand-mères étant bien évidemment hors concours).
Je vous le présenterai bientôt (le livre, pas le beau-frère !) mais sachez déjà que c'est dans cette vieille pépite intitulée Petit recueil de la gastronomie alsacienne que se trouvent, m'a-t-il dit, toutes les bonnes choses que sa famille à lui a l'habitude de faire depuis quelques générations.
J'ai été très touchée de ce présent.

Je vous livre ici ma première recette faite dans cet ouvrage, une recette qui n'a l'air de rien comme ça mais qui est vraiment sublime, si vous suivez bien la recette en ce qui concerne l'appareil et si vous prenez du lard de qualité (c'est très important, c'est pourquoi je vous conseille d'aller l'acheter dans une bonne boucherie !). Je vous la livre telle qu'elle a été écrite, style désuet compris :)

Ingrédients :
--> pour la pâte :
- 200 g de farine
- 100 g de beurre
- 1 pincée de sel
- 1 petit verre d'eau 
--> pour la tarte :
- 500 g d'oignons
- 100 g de lardons fumés
--> pour l'appareil :
- 2 dl de crème
- 2 dl de lait
- 2 jaunes d'oeufs
- 50 g de farine
- sel, poivre et noix de muscade

Pour la pâte brisée :
Mettre la farine sur la planche à pâtisserie, ajouter le sel, émietter le beurre froid en petits morceaux du bout des doigts farinés pour qu'il n'y colle pas. Faire un puits, y mettre l'eau et mêler progressivement du bout des doigts pour former une pâte souple. La fraiser 2 ou 3 fois avec la paume de la main.
Laisser reposer 1/2 heure avant l'utilisation.
Pour la tarte :
Foncer de pâte brisée un moule à tarte ; préchauffer le four (voir ci-dessous) ; garnir la pâte d'une fondue d'oignons émincés revenus doucement dans le beurre ; ajouter les lardons blanchis chauds. Recouvrir les oignons de la crème, du lait et des oeufs battus avec farine, sel, poivre et noix de muscade. Faire cuire à four chaud (haha ah ben vi c'était pas très précis : j'ai mis 210°C !) 25 minutes environ.

Bon appétit !